Chapitre 9

LES MOULES PLATS                     FLAT MOULDS

Prothèses simples                                              Simple prosthetics


Quand j'ai commencé à publier les chroniques sur le maquillage au cinéma, la base de cet ouvrage, j'ai reçu de nombreuses demandes de précisions auxquelles j'ai répondu dans la mesure du possible directement ou en complétant les articles. 

 

Pourtant, il semble que certains jeunes réalisateurs ne comprennent toujours pas pourquoi il faut autant de temps et un peu de budget pour faire un maquillage différent du banal maquillage de ville pour leurs films, sans pour autant tomber dans les gros maquillages spéciaux que nous verrons au Chapitre 11

As I began publishing the chronicles on film makeup, the foundation of this work, I received numerous requests for clarification, to which I responded as thoroughly as possible, either directly or by supplementing the articles.

However, it seems that some young directors still do not understand why it takes so much time and a bit of budget to create makeup that is different from everyday city makeup for their films, without venturing into the elaborate special effects makeup that we will discuss in Chapter 11.

Les moules les plus simples

En haut, moule en plâtre vert, vide ;
En bas, moules en silicone transparent :
 Vide et avec pièce prête au démoulage.

The simplest moulds

Top, empty green plaster mould;
Bottom, transparent silicone moulds:

Empty and with piece ready for demoulding

La pièce collée et maquillée

Exemple d’un impact encapsulé – 
nous verrons ci-dessous ce que cela signifie – 
tiré d'un moule vu ci-contre.

The applied and made-up piece

Example of an encapsulated impact –

we will see below what this means – 
cast from a mould shown opposite.

Mon but étant ici principalement d'exposer à des jeunes réalisateurs débutants ce qu'est le maquillage au cinéma, sa vraie place, sur le tournage et dans la préparation, afin que ce métier reprenne sa juste place importante et normale dans la conception de leur projet, je vais donc décrire dans ce chapitre, aussi simplement que possible, le travail que représente ce qu’ils appellent encore parfois une petite blessure ou un vieillissement léger dans le chapitre suivant. Ils verront alors pourquoi et comment les maquilleurs sont utiles sur un tournage. J'espère ainsi qu’ils comprendront pourquoi il ne faut pas ingénument les convoquer à la dernière minute sans leur avoir dit auparavant ce qu'ils auront à faire, mais les associer concrètement le plus tôt possible à leur projet. 

Je ne vais pas ici vous exposer comment faire les effets simples avec le matériel de sa boite, cela fait en principe partie du cours technique des maquilleurs (cf. Ch. 18 : Les maquillages de composition et CH. 3 Les différents types de maquillage au cinéma), mais vous décrire différents processus simples et basiques pour obtenir certains effets à prothèses.


Nous résumerons ensuite ce que cela implique pour le ou les maquilleur(s), le ou les coiffeur(s), les artistes, le réalisateur, les assistants réalisateurs, et le producteur (ou directeur de production éventuel), chacun pour sa part. 

 

Vous pourrez alors vous rendre compte de ce qu'est vraiment ce que certains dans l'ignorance appellent un petit rien qui ne prendra pas plus d'une demi-journée de tournage comme on le voit trop souvent sur les annonces insalubres qui polluent le net et le métier en général.

Il ne faut pas se fier aux apparences, surtout quand il est question de maquillage ; ce n’est pas parce que les maquilleurs ont l’air de ne rien faire sur le plateau qu’ils ne font vraiment pas grand chose. En réalité, ils surveillent l’évolution et l’entretien de leur travail, en attendant attentivement le bon moment pour intervenir : leur travail s’effectue principalement avant la journée de tournage, voire avant le début des prises de vues. 

Since my main goal here is to explain to young beginner directors what makeup in cinema truly entails, its rightful place on set and in preparation, so that this craft regains its important and normal role in their project conception, I will describe in this chapter, as simply as possible, the work involved in what they sometimes still call a small wound or light ageing in the following chapter. They will then see why and how makeup artists are essential on a film set. I hope they will understand why it is not wise to call them at the last minute without informing them beforehand of what they will have to do, but to involve them concretely as early as possible in their project.

I am not going to explain here how to create simple effects with the equipment from their kit, as this is typically covered in the technical makeup course (cf. Ch. 18 : Character Makeup and Ch. 3 : The Different Types of Makeup in Cinema), but rather describe various simple and basic processes to achieve certain prosthetic effects.

We will then summarise what this entails for the makeup artist(s), the hairdresser(s), the actors, the director, the assistant directors, and the producer (or production manager, if applicable), each in their own capacity.

You will then be able to see what is truly involved in what some, out of ignorance, call a little thing that won't take more than half a day of shooting, as is too often seen in the insalubrious advertisements that pollute the internet and the profession in general.

One should not be deceived by appearances, especially when it comes to makeup ; just because makeup artists seem to be doing nothing on set does not mean they are really doing very little. In reality, they are monitoring the progress and maintenance of their work, attentively waiting for the right moment to intervene : their work is primarily carried out before the shooting day, sometimes even before the start of filming.

Les petites blessures                    -                             Small wounds

Nous avons vu qu’il était possible d’improviser de très belles blessures sur le plateau avec le matériel d’une trousse bien remplie, mais elles ne peuvent servir qu’une fois et ne sont pas facilement reproductibles s’il faut un autre jour de tournage, surtout non consécutif. Nous allons voir maintenant comment faire des pièces qui, même si elles ne peuvent encore servir qu’une fois, seront reproductibles, c’est а dire faites dans un moule dont il sera aisé de tirer autant de copies qu’il faudra pour assurer une continuité satisfaisante sur plusieurs jours de tournage avec une pièce neuve à chaque fois. 

Commençons par ces petites prothèses génériques en vrac qui sont maintenant enseignées dans la plupart des écoles et que chaque maquilleur moderne doit être capable de préparer avant le tournage. Elles sont destinées à être utilisées sur n'importe qui, n'importe où, en figuration et parfois sur les premiers plans. Il faudra s'y prendre plusieurs jours à l'avance et disposer de fournitures fraîches pour tirer les prothèses sans risques. Nous verrons ensuite comment procéder pour les rôles principaux afin que la prothèse soit imperceptible. 


Conception

Il faudra d'abord déterminer dans quelle matière on va faire les prothèses afin de décider de la façon de faire les moules et tirer les pièces dans les matériaux les plus appropriés. 

  • Pour de simples tirages creux en latex ou en plastique, des moules en une seule partie, un négatif, suffiront, en plâtre ou en silicone. Pour ce genre de pièces, un moule en stratifié n’est absolument pas nécessaire, mais il est éventuellement possible de tirer une copie dans un tel moule si on en dispose d’un.
  • Pour des pièces en gélatine et certains silicones, on pourra utiliser des moules en une ou deux parties
  • Pour la mousse de latex ou le silicone, des moules en deux parties seront indispensables. Mais, attention, ils ne pourront pas servir à tirer les deux matières alternativement en raison d'un phénomène chimique connu sous le nom d'inhibition : le silicone ne prendra pas dans un moule ayant contenu du latex ou de la mousse de latex, mais on pourra tirer du latex ou de la mousse après du silicone. S'il faut changer de matière de tirage, pour passer du latex au silicone, il faudra refaire le moule entièrement. 


Le choix de la matière de tirage des pièces sera le même et essentiel pour tous les types de prothèses que nous verrons. Il est un des éléments déterminants du coût global. Voyez les prix des différentes matières avec votre maquilleur ou dans les magasins spécialisés.
 
Il y a, comme toujours, plusieurs façons d'obtenir un résultat approprié selon les budgets, depuis le Niveau 1, la simple coquille (prothèse creuse obtenue rapidement à peu de frais en badigeonnant soigneusement l'intérieur d'un négatif en plâtre) — et c'est souvent une bonne roue de secours toujours utile quand on sait comment faire — jusqu'aux différentes prothèses pleines faites en remplissant un double moule en silicone ou en résine et fibres de verre avec une matière correspondant au besoin et au budget : gélatine, gel de silicone ou mousse de latex. Sur un film à budget normal, les techniques contemporaines assez élaborées — et donc aussi un peu plus chères qu'un simple moule en plâtre — donnent d'excellents résultats indétectables. 
 

Initiation au moulage

Commençons par une initiation au travail de moulage avec les choses les plus simples : les blessures, d'abord pour la figuration, puis pour les premiers plans. 

We have seen that it is possible to improvise very realistic wounds on set using the contents of a well-stocked kit, but these can only be used once and are not easily reproducible if another day of shooting is required, especially if it is non-consecutive. We will now explore how to create pieces that, even if they can still only be used once, will be reproducible; that is, made in a mould from which it will be easy to cast as many copies as needed to ensure satisfactory continuity over several days of shooting with a new piece each time.

Let's start with these generic small prosthetics that are now taught in most schools and that every modern makeup artist should be capable of preparing before the shoot. These are intended to be used on anyone, anywhere, in background roles and sometimes in close-ups. It will be necessary to start several days in advance and have fresh supplies to cast the prosthetics without risk. We will then see how to proceed for principal roles so that the prosthetic becomes imperceptible.

Design

First, we need to determine the material in which the prosthetics will be made to decide how to make the moulds and cast the pieces in the most appropriate materials. 

  • For simple latex or plastic hollow casts, single-part moulds, a negative, will suffice, made of plaster or silicone. For such pieces, a laminated mould is absolutely unnecessary, but it is possible to cast a piece in such a mould if available.
  • For gelatin and some silicone pieces, single or two-part moulds can be used. 
  • For foam latex or silicone, two-part moulds will be indispensable. However, note that they cannot be used to cast both materials alternately due to a chemical phenomenon known as inhibition : silicone will not set in a mould that has contained latex or latex foam, but you can cast latex or foam after silicone. If you need to change the casting material from latex to silicone, you will have to completely remake the mould.


The choice of casting material will be the same and essential for all types of prosthetics we will examine. It is one of the determining elements of the overall cost. Check the prices of the various materials with your makeup artist or at specialised shops.

As always, there are several ways to achieve an appropriate result according to the budgets, from Level 1, the simple shell (a hollow prosthetic obtained quickly and inexpensively by carefully brushing the inside of a plaster negative) — and it’s often a good backup, always useful when you know how to do it — to the various solid prosthetics made by filling a double mould of silicone or resin and fibreglass with a material that corresponds to the need and budget: gelatin, silicone gel, or latex foam. On a normally budgeted film, contemporary techniques, which are quite elaborate and thus a bit more expensive than a simple plaster mould, yield excellent undetectable results.

Introduction to Moulding

Let’s begin with an introduction to moulding work with the simplest things : wounds, starting with those for background roles and then for close-ups.

 

Texture : de quoi s'agit il ?

Eponges caoutchouc

 Cette éponge présente des cellules ouvertes assez larges et moyennement dures qui permettront d'estamper un filet de pseudo-veinules sur les joues pour la sculpture. 
Lors du maquillage, elle permettront d'estamper de la couperose ou une ombre de barbe plus ou moins bien rasée. 
Aussi très utile pour estamper du latex.

Red rubber sponge

This sponge has moderately hard, open cells that allow for the stippling of pseudo-veins on the cheeks for sculpting. 
During makeup application, it can be used to stipple rosacea or a shadow of a more or less well-shaved beard.
Also very useful for latex stippling.

Eponge à graniter

Cette éponge en polyamide aura des cellules rigides plus ou moins ouvertes.
Certaines éponges auront un grain fin, d'autre un grain plus large. Elle permettra d'estamper des pores dans la sculpture et simulera de la couperose ou de la barbe mal rasée selon les couleurs employées. 
On aura avantage à intercaler une feuille de film étirable de cuisine entre la sculpture et l'éponge.  
Lors du maquillage, elle permettront d'estamper de la couperose ou une ombre de barbe plus ou moins bien rasée. 

Stipple Sponge

This polyamide sponge will have more or less open, rigid cells. Some sponges will have a fine grain, while others will have a larger grain. It will be used to stipple pores in the sculpting and simulate rosacea or poorly shaved beard depending on the colors used. 
You will benefit from interserting a sheet of kitchen stretch film between the sculpture and the sponge.
During makeup application, it can be used to stipple rosacea or a shadow of a more or less well-shaved beard.

Racloir

Ce petit racloir, trouvé en jardinerie, permettra de simuler des ridules sur la sculpture. 
Pour un effet plus naturel, on utilisera le racloir puis on estampera des pores ou du grain par dessus. 
A défaut, une petite brosse à chat fera très bien l'affaire. Cela remplacera les outils spécialisés vendus à l'étranger beaucoup plus chers. 
Le film de cuisine pourra aussi servir pour des effets plus naturels.

Scraper

This small scraper, found in gardening stores, will simulate fine wrinkles on the sculpting. 
For a more natural effect, the scraper can be used followed by stippling of pores or grain on top. 
Alternatively, a small cat brush will do the job just fine. This will replace specialized tools sold abroad at much higher prices.
The stretch film can also be used for more natural effects. 

Moules plats en une seule pièce

Flat Single-Piece Molds

Moules en plâtre 

  1. Choisir un support plat : plaque de Mélamine, Formica ou Plexiglass ou fond de boite en plastique plat, sans marque, rayure ou bordures creuses ; un miroir peut aussi faire l’affaire si l’on est précautionneux. 
  2. Sculpter à la pâte à modeler adéquate, en argile ou cire, la pièce désirée. Une épaisseur de 3 à 5 mm est généralement suffisante pour des petites écorchures, coupures de verre, impacts d'entrée de balles, poches sous les yeux, etc. Il faudra plus d'épaisseur pour des cratères de sortie de balles, des gorges tranchées, de gros coups de sabres, etc. 
  3. Dégrader depuis le point le plus haut jusqu'aux bordures par un biais assez long pour que la pièce soit imperceptible.
  4. Texturer le tour de la plaie jusqu'aux bords — c'est а dire, leur donner l'aspect de la peau humaine, pas trop lisse, mais un petit peu de grain, de ridules, etc, pour permettre un bon raccord avec la peau alentour ultérieurement.
  5. Nettoyer le pourtour de la sculpture de tout résidu de pâte à modeler à l'aide d'alcool ou d'acétone. On peut utiliser du White Spirit ou de l'essence (C ou H), c'est plus rapide à nettoyer, mais le solvant est plus long à s'évaporer et il faut attendre plus longtemps avant de pouvoir retravailler dessus si on s’en est servi pour lisser la sculpture. 
  6. Construire un petit muret d'argile (ou de pâte à modeler) de 0,5 cm de hauteur distant de 3 à 5 mm de cette sculpture. Si vous n'avez pas de boite plastique, construisez un autre muret un peu plus haut à 1 ou 2 cm du premier et plus haut de 2 cm au moins. 
  7. Nettoyer encore tout résidu sur la surface de base comme décrit précédemment. 
  8. Protéger votre sculpture avec une fine couche de sealor ou de vernis cristal clair (transparent) en bombe aérosol. Mieux vaut alors deux ou trois couches fines qu'une seule épaisse. Laisser sécher le produit environ 10 minutes entre chaque couche, puis laisser sécher complètement pendant environ 1 heure avant la suite. 
  9. Isoler délicatement mais régulièrement les parties visibles de la base (sur de la Mélamine ou du Formica ce n'est pas vraiment indispensable, mais ça le devient si la base est en plâtre). On peut pour cela utiliser très finement de la vaseline ou de la cire liquide.
  10. Gâcher (= préparer) un plâtre pas trop épais en chassant soigneusement les bulles et en verser méticuleusement un peu dans le creux du moule par les bords, laissant ainsi le plâtre submerger la sculpture. 
  11.  Masser délicatement pour ne pas en effacer les détails la sculpture du bout du doigt, de préférence ganté de Nitrile ou de Vinyle, afin que des bulles ne viennent pas perturber la surface du futur moule négatif. Quand tous les détails de la sculpture sont bien soigneusement couverts, verser le reste du plâtre jusqu'à 1 ou 2 cm au-dessus du point le plus haut de la sculpture. éventuellement, chasser les bulles, et laisser prendre en masse. Le plâtre va d'abord chauffer pour finir par se refroidir en durcissant. 
  12. Ouvrir le moule quand il est froid et nettoyer l'argile à l'eau, la Plastiline à l'alcool à 90° et rincer les dernières traces à l’eau savonneuse avec une brosse à dents ou un pinceau. 
  13. Laisser sécher complètement pendant la nuit ou aussi longtemps que possible.  

 

Moules en silicone

  1. Le principe est le même pour faire un moule en silicone, mais la mise en œuvre variera selon le produit employé et les recommandations du fabricant. On pourra cependant faire un moule moins épais , ce qui lui donnera une certaine souplesse parfois utile.
  2. Démouler le silicone très soigneusement peut permettre de tirer aussitôt un autre moule en silicone de la même sculpture permettant ensuite d'aller plus vite pour tirer plusieurs exemplaires de la même pièce. Le silicone est sensiblement plus cher que le plâtre, mais offre d'autres avantages. 


Plaster Molds

  1. Select a flat surface : Melamine board, Formica, or Plexiglass sheet, or a flat plastic box bottom without marks, scratches, or hollow edges ; a mirror can also suffice if handled with care.
  2. Sculpt the desired piece with suitable modeling paste, clay or wax. A thickness of 3 to 5 mm is generally sufficient for small abrasions, glass cuts, bullet entry impacts, under-eye bags, etc. Thicker layers will be needed for bullet exit craters, deep gashes, large sword cuts, etc.
  3. Gradually degrade from the highest point to the edges with a long bias to make the piece imperceptible.
  4. Texture the wound's perimeter up to the edges—meaning, give them the appearance of human skin, not too smooth but with a little grain, wrinkles, etc., to allow a good blend with the surrounding skin later on.
  5. Clean any residue of modeling material from the sculpture's perimeter using alcohol or acetone. White spirit or petroleum ether (C or H) can be used for quicker cleaning, but the solvent takes longer to evaporate, requiring more time before reworking if used to smooth the sculpture.
  6. Build a small clay (or modeling wax) wall 0,5 cm high, positioned 3 to 5 mm away from this sculpture. If you don't have a plastic box, build another slightly higher wall 1 or 2 cm from the first one and at least 2 cm higher.
  7. Clean any residue again on the base surface as described earlier.
  8. Protect your sculpture with a thin layer of sealer or crystal Clear (transparent) varnish using an aerosol spray. It is better to apply two or three thin layers rather than a single thick one. Allow the product to dry for about 10 minutes between each layer, then let it dry completely for approximately 1 hour before proceeding to the next step.
  9. Gently but evenly isolate the visible parts of the base (on Melamine or Formica, this is not really necessary but becomes so if the base is plaster). Very finely use vaseline or liquid wax for this purpose.
  10. Prepare plaster of medium thickness, carefully eliminating air bubbles, and pour a little meticulously into the mold's hollow through the edges, allowing the plaster to submerge the sculpture.
  11. Gently massage the sculpture with the fingertip, preferably gloved with Nitrile or Vinyl, to avoid erasing the details, ensuring that bubbles do not disturb the surface of the future negative mold. When all the sculpture details are carefully covered, pour the rest of the plaster up to 1 or 2 cm above the highest point of the sculpture. Optionally, eliminate any bubbles and let it set.
  12. Open the mold when it is cool and clean the clay with water, Plastiline with 90° alcohol, and rinse the last traces with soapy water using a toothbrush or brush.
  13. Allow it to dry completely overnight or as long as possible.


Silicone Molds

  1. The principle is the same for making a silicone mold, but the implementation will vary depending on the product used and the manufacturer's recommendations. However, it will be possible to make a less thick mould, which will give it a certain flexibility sometimes useful.
  2. Carefully demolding the silicone may allow for immediately pulling another silicone mold of the same sculpture, speeding up the process of making multiple copies of the same piece afterward. Silicone is considerably more expensive than plaster but offers other advantages.

Moules plats en deux parties

Flat Two-Part Molds

Ce système en deux parties, inutile pour tirer des petites blessures en latex et en plastique, l’est pour tirer des prothèses en gélatine ou silicone « encapsulé », ou encore en mousse de latex afin de faire une grosse série ou pour profiter à peu de frais d’un excédent de mousse lors du tirage d’autres pièces. Cela permet ainsi de constituer un stock de blessures toujours disponibles et utilisables rapidement. 


  1. Couler un socle, dans une boite plastique bien propre de 5 à 6 cm de profondeur ou un cadre de bois lisse et non poreux, 2 cm de plâtre chargé à la fibre de verre et chassez les bulles. Le temps que ce plâtre commence à prendre, préparer un autre plâtre lisse, sans renfort, en quantité suffisante pour déposer 0,5 à 1 cm supplémentaire. Bien laisser prendre en masse et démouler cette plaque quand le plâtre a refroidi. 
  2. Lisser les bords proprement, creuser deux ou trois encoches sur le pourtour (ces clefs serviront à caler le moule fini quand vous ferez les tirages) et bien laisser déshydrater pendant la nuit. 
  3. Sculpter sur ces socles comme précédemment et faire le premier muret d'argile autour de la sculpture mais en laissant les encoches propres. Le bord le plus près de la sculpture doit être en biseau, aussi net que possible, afin de favoriser l'écoulement de l'excédent de matière qui sera coulée dans le futur moule pour y faire la prothèse. 
  4. Compléter alors le remblai jusqu'aux bords du support que vous utilisez, puis remettre la plaque ainsi obtenue dans sa boîte. 
  5. Nettoyer et isoler, puis mouler et nettoyer à nouveau comme précédemment. 


Dans les deux cas, on peut sculpter au choix une ou plusieurs blessures sur le plan de base selon les besoins. Bien qu'il existe des méthodes plus complexes donnant de meilleurs résultats — plus longues et plus onéreuses en matière première, aussi n'entrent-elles pas dans le cadre de ce chapitre, mais elles donnent des résultats encore meilleurs — il s'agit là d'un procédé basique classique simple que tout le monde peut réaliser avec un peu de soin et à relativement peu de frais en un ou deux jours pour de petites pièces, ou en plusieurs jours pour des pièces plus importantes (dos et membres fouettés, par exemple). 

Fournitures pour ces petits moules.

Pour faire quelques petits moules de ce genre, les fournitures aussi sont simples : 


  • 1 kg de Plastiline (pâte à modeler vendue en différentes souplesses, du 40 au 80) doit suffire largement si vous prévoyez des tirages en latex, gélatine ou plastique. Mais si vous prévoyez de tirer des pièces en silicone encapsulé, il vous faudra utiliser de la pâte à modeler sans souffre, type Chavant ou autre NSP (NSP = Non-Sulphur Plasticine = Pâte à modeler sans souffre) pour éviter le problème d’inhibition évoqué précédemment.
  • 10 kg (quantité minimum commercialisée) d'argile suffiront amplement, ainsi que 
  • 5 kg de plâtre dur 
  • et de la fibre de verre coupée. 


1 kg de silicone suffira largement si vous préférez ce matériau et cette technique plus délicate pour un petit nombre de petites prothèses ou une seule plus grande. Les surplus éventuels, non mélangés, pourront toujours vous resservir peu après.
     Attention : Pensez bien que 1 kilo de silicone, c'est généralement 500g de A et 500 g de B pour les silicones par addition. Les silicones par condensation ont des proportions variables. Voyez avec votre fournisseur. 

Néanmoins, si le silicone par addition est plus pratique, il est aussi plus cher. 

Quelques colorants appropriés à la matière employée compléteront utilement cet équipement basique avec les quelques outils de sculpture indispensables. 

Naturellement, il faut disposer de l'outillage adéquat et de suffisamment de place dans son local. 

Si le technicien n’a pas tout sous la main au moment opportun, il lui faudra bien compter une bonne journée pour faire les courses avant de commencer à travailler car tout cet équipement ne se trouve pas forcément réuni au même endroit. Par ailleurs, je ne peux estimer ici les délais postaux si vous vous faites livrer, ils dépendront des disponibilités de vos fournisseurs. Voyez directement avec eux, surtout si vous devez commander à l'étranger.



This two-part system, unnecessary for casting small latex and plastic wounds, is essential for casting gelatin or "encapsulated" silicone prosthetics, or latex foam to produce a large series or to make use of excess foam when casting other pieces. This allows for a stockpile of wounds that are always available and ready to use quickly.

  1. To create a base, use a clean plastic box with a depth of 5 to 6 cm or a smooth, non-porous wooden frame. Pour 2 cm of plaster reinforced with fibreglass, making sure to remove any bubbles. While this plaster begins to set, prepare another smooth plaster, without reinforcement, in sufficient quantity to add an additional 0.5 to 1 cm. Allow it to set thoroughly and demould the slab once the plaster has cooled. 
  2. Smooth the edges carefully and carve two or three notches around the perimeter (these keys will help position the mould correctly when you cast the prosthetics) and allow it to dehydrate overnight. 
  3. Sculpt on these bases as previously described and build the first clay wall around the sculpture, keeping the notches clean. The edge nearest the sculpture should be bevelled, as clean as possible, to facilitate the flow of excess material that will be poured into the future mould to make the prosthesis.
  4. Then complete the fill to the edges of the base you are using, and place the slab back in its box. 
  5. Clean and isolate, then mould and clean again as previously described.


In both cases, you can sculpt one or more wounds on the base according to your needs. Although there are more complex methods that yield better results—longer and more expensive in raw materials, and thus not covered in this chapter—this basic, classic process is something anyone can accomplish with a bit of care and at relatively low cost within one or two days for small pieces, or several days for larger pieces (such as whipped backs and limbs).

Supplies for Small Moulds

To make a few small moulds of this type, the supplies are simple:

  • 1 kg of Plastiline (modelling clay sold in different softness levels, from 40 to 80) should be more than enough if you plan to cast in latex, gelatin, or plastic. However, if you plan to cast encapsulated silicone pieces, you will need to use sulphur-free modelling clay, such as Chavant or other NSP (Non-Sulphur Plasticine) to avoid the inhibition problem mentioned earlier.
  • 10 kg (minimum commercial quantity) of clay will be more than sufficient, as well as
  • 5 kg of hard plaster
  • and cut fibreglass.


1 kg of silicone will be more than enough if you prefer this material and technique for a small number of small prosthetics or one larger one. Any surplus, if unmixed, can be used later.
     Note :  1 kg of silicone typically consists of 500g of part A and 500g of part B for addition-cure silicones. Condensation-cure silicones have variable proportions. Check with your supplier.

Although addition-cure silicone is more convenient, it is also more expensive. 

A few appropriate colourants for the material used will complement this basic equipment, along with a few essential sculpting tools.

Naturally, you need the appropriate tools and enough space in your workspace.

If the technician does not have everything on hand at the right time, they will need to allow a full day for shopping before starting work because this equipment is not necessarily all found in one place. Additionally, I cannot estimate postal delivery times if you have items shipped to you ; they will depend on your suppliers' availability. Check directly with them, especially if you need to order from abroad.

Tirage de ces petites prothèses

Casting These Small Prosthetics

Avant de couler la prothèse, il est recommandé d'isoler le moule, au moins avec de la vaseline, du talc ou tout autre isolant approprié, mais ceci n’est pas utile pour tirer du latex dans un moule en plâtre, sauf si le séchage n’est pas encore complet.


  • Le latex se badigeonne en plusieurs couches au pinceau savonné, ou avec un coton-tige, dans un moule creux en une seule pièce. 

     – Appliquez une couche fine sur les bords, et jusqu'à parfois 6 ou 7 couches dans la partie centrale. 

     – On sèchera chaque couche avant de passer la suivante. 

Le latex gagnera à ne pas être démoulé tout de suite car il mettra plusieurs heures encore à sécher complètement en masse. Il deviendra alors translucide jaunâtre s’il est naturel (Clear) ou opaque s’il est pré-teinté. 


Chaque couche, séchée au séchoir froid ou tiède, paraîtra sèche assez rapidement en surface, pas dans la masse, et si démoulé trop tôt, le latex continuera à rétrécir jusqu'à ce que l’humidité résiduelle ait complètement disparu quelques heures plus tard. Talquer copieusement pour démouler avant de soulever un endroit avec une épingle et une pince à épiler puis de glisser au pinceau de la poudre par dessous pour éviter au latex de se recoller sur lui-même. 


Nettoyer la surface extérieure, celle qui était en contact avec le plâtre et le démoulant éventuel, avec un tampon d’alcool. 

 

  • On pourra aussi utiliser du plastique à faux crâne dans des moules simples et peu profond en plâtre dur (bon marché) ou en silicone (sensiblement plus cher, mais bien plus pratique en raison de sa souplesse et de sa légèreté) pour donner des blessures indétectables à usage unique mais renouvelables. Pour des moules plus profond, voici un petit truc : après la seconde couche, mettez une couche de kleenex dédoublé aux bords efilochés à la main (la coupe au ciseau se repérerait facilement), puis une autre couche de plastique, puis une autre couche de kleenex, etc… La transparence sera évidemment atténuée mais vous aurez gagné en solidité. Démoulage assez rapide, variable avec le produit utilisé.
  • Il faudra faire fondre la gélatine, doucement pour ne pas la faire bouillir, et la colorer avant de la couler délicatement dans le moule, idéalement préchauffé à 25-30°, puis de l'araser à la spatule dans les moules plats simples, ou de refermer avant de poser un poids lourd sur un moule en deux parties. Démoulage en 30 à 60 min. 
  • Le silicone nécessitera une préparation supplémentaire : avant de couler le mélange, il faudra badigeonner ou vaporiser deux ou plusieurs fines couches de plastique à faux crânes sur toute la surface des moules, négatif et éventuellement positif, pour y encapsuler (cf. en anglais encapsulate) le produit, permettant ainsi de le maquiller ensuite et de pouvoir fondre les bords dans la peau pour les faire disparaître autant que possible. Ce plastique à peine sec, les composants silicones seront alors mélangés et colorés, éventuellement plastifiés, avant mise en moule, puis les moules refermés et maintenus serrés avec des clamps ou des écrous. Démoulage en 30 à 60 min. 
  • La mousse de latex nécessitera un démoulant spécifique à bien laisser sécher pendant que l'on mélangera les divers ingrédients selon la recette du fabricant, avant de mettre en moule à la cuillère et de refermer délicatement les moules. Il faudra attendre quelques minutes que le produit gélifie — qu'il passe de l'état liquide instable à un état semi-solide stable mais pas encore élastique — avant de mettre au four à 95-100° C pour 2 heures de cuisson environ selon l’épaisseur des moules et des pièces, plus, au moins, 2 autres heures pour que la température redescende à 30° avant de sortir les moules du four — un choc thermique les ferait craquer si vous les sortiez trop tôt. Les pièces démoulées, il faudra les rincer à l'eau claire, les essorer et les faire sécher complètement ou les stocker sur un tirage en mousse souple ou en plastique thermoformé, sinon dans un sac bien fermé puis dans une boite à l'abri des déformations avant de les utiliser. 


Entre la préparation des moules et les différentes mises en œuvre des produits, le tirage des prothèses prendra entre 2 et 6 à 8 heures par jeu de pièces (vous pouvez évidemment tirer plusieurs pièces différentes en même temps) selon le matériau choisi.
Votre maquilleur pourra vous indiquer les prix des différentes matières premières, leurs avantages et inconvénients respectifs, et leurs délais de mise en œuvre.
Il sera aussi possible pour un masque complexe de pré-maquiller les pièces avant de faire le maquillage sur l’acteur ce qui entrainera un appréciable gain de temps. Mais vous voyez déjà que ça ne se fait pas en claquant des doigts à la dernière minute.

L'avantage de faire des pièces moulées, c'est que vous pouvez faire plusieurs pièces identiques pour raccorder précisément sur plusieurs jours de tournage ; les pièces seront plus souples, élastiques et plus faciles à entretenir qu'un travail direct à la pâte à modeler classique improvisé le jour même. Dans ce cas, la quantité de matériau livrée dans le simple kit de base ne sera peut-être plus suffisante, et il faudra acheter des conditionnements plus importants.

Il existe maintenant des silicones à modeler à 2 ou 3 composants à mélanger sur une petite palette avant de sculpter sur la peau. Souples et élastiques, ils permettent de faire certains travaux pour une seule journée. Ces produits sont relativement chers et nécessitent presque systématiquement des fards spéciaux à l'alcool également assez chers. Ce n'est donc pas forcément la meilleure solution pour un film vraiment sans budget, si votre maquilleur n'en dispose pas encore. En revanche, ces produits silicone peuvent aussi servir à faire des prothèses encapsulées.

S’il y a besoin dans le film de choses simples de cette nature, lors du choix de leur maquilleur, le réalisateur ou le directeur de production, s’ils sont vraiment économes, auront donc intérêt à choisir celui qui aura réellement l’expérience de tout faire, donc en particulier ce genre de travail, plutôt qu’une personne qui ne ferait que le maquillage naturel-beauté banal : cela leur évitera de devoir payer un maquilleur spécialisé en plus juste pour une petite blessure de cette sorte. C’est pourquoi j’invite tous les maquilleurs, débutants ou confirmés, qui ne connaîtraient pas suffisamment cette technique pour la pratiquer aisément à perfectionner leurs connaissances dans des formations spécialisées.

Avant d'aborder les choses plus compliquées, je vous propose de voir dans le chapitre suivant comment faire un objet encore inconnu de la plupart des maquilleurs français jusque dans les années 60, voire 70, et devenu depuis d'un usage très courant, les calottes, appelées aussi souvent improprement faux-crânes.



Before casting the prosthetic, it is recommended to isolate the mould, at least with petroleum jelly, talcum powder, or any other suitable release agent, though this is not necessary for casting latex in a plaster mould unless the drying is not yet complete.

  • The latex is applied in multiple layers with a soaped brush or a cotton swab in a single-piece hollow mould. 
  • Apply a thin layer on the edges and thicker layers, sometimes up to 6 or 7 layers, in the central part. 
  • Each layer should be dried before applying the next one. The latex should not be demoulded immediately as it will take several more hours to dry completely. It will become translucent yellowish if it is natural (Clear) or opaque if it is pre-tinted.


Each layer, dried with a cool or warm dryer, will appear dry quickly on the surface but not in the mass. If demoulded too early, the latex will continue to shrink until the residual moisture has completely evaporated a few hours later. Dust it generously with talcum powder before demoulding by lifting an edge with a pin and tweezers, then brush powder underneath to prevent the latex from sticking to itself.

Clean the outer surface, the one that was in contact with the plaster and any release agent, with an alcohol pad.

  • You can also use bald cap plastic in simple, shallow plaster moulds (inexpensive) or silicone moulds (considerably more expensive, but much more practical due to their flexibility and lightness) to create undetectable, single-use but reproducible wounds. For deeper moulds, here's a little trick : after the second layer, apply a layer of hand-frayed tissue (cutting with scissors would be easily noticeable) around the edges, followed by another layer of plastic, then another layer of tissue, and so on. The transparency will obviously be reduced, but you will gain in durability. Demoulding is fairly quick, depending on the product used.
  • Gelatine should be melted gently to avoid boiling and coloured before being carefully poured into the mould, ideally preheated to 25-30°C, then levelled with a spatula in simple flat moulds or closed before placing a heavy weight on a two-part mould. Demoulding takes 30 to 60 minutes.
  • Silicone requires an additional step : before pouring the mixture, brush or spray two or more thin layers of plastic bald cap material on all surfaces of the moulds, negative and possibly positive, to encapsulate the product, allowing it to be later made up and the edges to be blended into the skin as seamlessly as possible. Once the plastic is barely dry, the silicone components will be mixed and coloured, possibly plasticised, before being poured into the mould, then the moulds are closed and clamped or bolted together. Demoulding takes 30 to 60 minutes.
  • Foam latex requires a specific release agent that must be allowed to dry thoroughly while the various ingredients are mixed according to the manufacturer’s recipe before being spooned into the mould and gently closing the moulds. Wait a few minutes for the product to gel — changing from an unstable liquid state to a stable semi-solid state, though not yet elastic — before placing it in an oven at 95-100°C for about 2 hours of baking, depending on the thickness of the moulds and pieces, plus at least another 2 hours for the temperature to drop to 30°C before removing the moulds from the oven — a thermal shock would cause them to crack if removed too early. Once demoulded, rinse the pieces with clear water, squeeze them out, and allow them to dry completely or store them on a soft foam or thermoformed plastic cast, otherwise in a sealed bag and then in a box protected from deformation until use.


Between the preparation of the moulds and the various applications of the products, casting the prosthetics will take between 2 and 6 to 8 hours per set of pieces (you can obviously cast several different pieces at once) depending on the chosen material.
Your makeup artist can advise you on the prices of the various raw materials, their respective advantages and disadvantages, and their application times.
For a complex mask, it may also be possible to pre-makeup the pieces before applying makeup on the actor, which will save a considerable amount of time. But as you can see, this is not something that can be done at the last minute.

The advantage of making moulded pieces is that you can create multiple identical pieces to ensure continuity over several days of filming ; the pieces will be more flexible, elastic, and easier to maintain than a direct modelling clay job improvised on the same day. In this case, the amount of material supplied in the basic kit may no longer be sufficient, and larger quantities will need to be purchased.

There are now two- or three-component modelling silicones to be mixed on a small palette before sculpting on the skin. Flexible and elastic, they allow for certain works to be done for a single day. These products are relatively expensive and almost always require special alcohol-based paints, which are also quite expensive. Therefore, it is not necessarily the best solution for a truly budgetless film, if your makeup artist does not yet have them. However, these silicone products can also be used to make encapsulated prosthetics.

If the film requires simple items of this nature, when choosing their makeup artist, the director or production manager, if they are really cost-conscious, would be better off selecting one who has the experience to do everything, including this type of work, rather than someone who only does natural-beauty makeup : this will avoid the need to hire a specialised makeup artist just for a small wound of this kind. This is why I encourage all makeup artists, whether beginners or experienced, who do not know this technique well enough to practice it easily, to improve their knowledge through specialised training.

Before moving on to more complicated things, I suggest we look in the next chapter at how to make an object still unknown to most French makeup artists until the 60s, or even 70s, and since then has become very common : bald caps.



Pour apprendre ou se perfectionner                                                      To learn or to improve

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Alain Folgoas

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