Chapitre 15

LES POSTICHES FACIAUX : 

POURQUOI LES APPRENDRE

FACIAL HAIR :

WHY LEARN THEM

Ce titre n'est pas une question, mais une réponse. 
En effet, beaucoup de maquilleurs, aujourd’hui, se demandent pourquoi ils devraient apprendre le postiche puisque maintenant on peut les acheter tout faits ? – De toute façon, ajoutent-ils, on n’en a pas besoin, les gens ne veulent plus qu’un petit maquillage de beauté léger, et les maquilleurs SFX sont là-pour ça en cas de besoin… 
 
Oui, sans doute, ce raisonnement est très répandu. Mais c’est une grave erreur. Ces maquilleurs ne pensent pas en maquilleur mais en esthéticienne puisque seule la beauté semble les intéresser. Le raisonnement est peut être valable sur les plateaux de TV news ou en mode, mais en aucun cas en fiction, cinéma ou théâtre, où il s’agit de présenter des personnages aussi réalistes que possible. 


This title is not a question, but an answer.

Indeed, many makeup artists today wonder why they should learn the art of creating facial hair pieces when they can now buy ready-made ones. "After all," they add, "we don’t need them; people only want light beauty makeup, and the SFX makeup artists are there if needed..."

Yes, undoubtedly, this reasoning is widespread. But it is a grave mistake. These makeup artists are thinking like beauticians since only beauty seems to interest them. This reasoning may be valid on TV news sets or in fashion, but not in fiction, cinema, or theatre, where the goal is to present characters as realistically as possible.

Certes, tous n’ont pas besoin de postiches, et quand il faut une barbe aujourd’hui la production demande aux acteurs de laisser pousser la leur. Oui, c’est vrai. Mais ça ne marche pas toujours.

Un acteur laissera pousser sa barbe d’aujourd’hui si elle a le temps de pousser avant le tournage. Pour un personnage moderne, ça ira plus ou moins et personne n’y attachera d’importance. Mais supposons qu’il s’agisse d’un film ou d’une pièce classique se passant au 16e ou 19e s. : la mode sera alors aux postiches soignés, et peut-être longs, chez les personnages nobles ou bourgeois aisés de toute l’Europe. Ces barbes n’ont rien à voir avec une barbe tondue moderne. Il faudra donc au moins les faire faire chez un perruquier, savoir les poser et les entretenir. Vous vous dites que c’est facile ? Oui, les premières fois.
Mais quand le tulle sera fatigué sur les bordures et commencera à se voir, que ferez-vous pour le dissimuler ? Et comment ferez-vous pour nettoyer et recoiffer chaque soir pour le lendemain ? Vous donnerez au coiffeur le boulot qui vous incombe de plein droit sous prétexte que vous n’êtes pas là pour coiffer mais pour maquiller ?
Et si, croyant son rôle terminé, la production permet à l’acteur de se raser et le rappelle peu après  pour un reshoot suite à un incident technique, saurez-vous lui refaire une barbe au poil à poil sur place ou ferez vous perdre quelques jours et 650 à 900 € HT à la prod pour l'achat d'une barbe en ville parce que vous ne connaissez pas suffisamment votre métier ? 

Non, certainement pas !… Ça serait vraiment très mauvais pour votre réputation, 

Et vous auriez tout faux. 

Le maquillage de cinéma-spectacle ne se limite pas à mettre un fond de teint bien lisse, et souvent trop poudré, sur un visage. Il vous faudra aussi vous occuper de cette barbe qui ne vous intéresse pas encore parce que vous n’avez pas appris à vous en occuper et que cela vous fait peur de montrer que vous ne savez pas faire comme il faut. 

 

Or le postiche fait partie intégrante du métier de maquilleur de spectacle, et c’est à vous, maquilleur, de faire tout le travail de poil facial nécessité par le personnage.

 

Alors, laissez-moi vous présenter pourquoi, apprenti maquilleur ou déjà professionnel, vous devez apprendre ce qu’est le postiche et le minimum que vous devez en connaitre pour vous débrouiller utilement et professionellement en cette matière.

Dans ce chapitre, j'explique "Pourquoi" un maquilleur doit apprendre le postiche ; le "Comment faire" est expliqué à la rubrique Formation > Postiches. Ou dans les cours spécialisés des écoles si vous les demandez. 

Mais une démonstration ne suffira pas, loin de là, à vous permettre un travail utile sur un plateau : il faut du temps, au moins 2 à 4 semaines pour l'indispensable. Plus pour être complet.


Certainly, not everyone needs facial hair pieces, and when a beard is required nowadays, the production often asks the actors to grow their own. Yes, that's true. But it doesn't always work out.

An actor will grow his beard if there is enough time before filming begins. For a modern character, this might suffice, and no one will pay much attention. But suppose it’s a film or a play set in the 16th or 19th century: the fashion then would be for well-groomed, perhaps long, facial hair pieces for noble or wealthy bourgeois characters across Europe. These beards are nothing like a modern trimmed beard. Thus, at the very least, they need to be made by a wigmaker, and you must know how to apply and maintain them. Do you think it’s easy? Yes, the first few times. 
But when the lace at the edges becomes worn and starts to show, what will you do to conceal it? And how will you clean and restyle it each evening for the next day? Will you pass the job to the hairdresser, claiming that you are there to apply makeup, not style hair? 
And if, thinking their role finished, the production allows the actor to shave and then calls him back for a reshoot due to a technical issue, will you be able to lay a beard on on the spot, or will you make the production lose a few days and 650 € to 900 € excluding VAT for buying a beard in town because you don't know your job well enough?

No, certainly not! That would be very bad for your reputation,

And you would be completely wrong.

Cinema and theatre makeup goes beyond simply applying a smooth, often over-powdered foundation on a face. You will also need to deal with that beard which doesn’t interest you yet because you haven’t learned how to handle it, and you’re afraid to show that you don't know how to do it properly.

However, facial hair is an integral part of the work of a theatrical makeup artist, and it is your responsibility, as the makeup artist, to handle all the facial hair work required for the character.

So, let me explain why, whether you are an apprentice makeup artist or already a professional, you need to and must learn about facial hair pieces and the minimum you need to know to manage this aspect effectively and professionally. 

In this chapter, I explain "Why" a makeup artist needs to learn about facial hair pieces; the "How to" is explained in the Training > Facial Hair Pieces section of this website or in specialised courses at schools if you request them.

But a demonstration alone will not be enough, far from it, to enable you to perform useful work on set: it takes time, at least 2 to 4 weeks for the essentials. More to become proficient.


Origine du postiche                                             Origins of facial hair work

Depuis la nuit des temps, le poil facial est un signe de masculinité, très peu de femmes ayant un système pileux aussi développé, quoique cela arrive parfois aussi. Ce signe de masculinité a toujours été représenté de tout temps, déjà par les artistes de la Préhistoire. 

 

Cela peut paraître étrange aujourd’hui, mais il y a du postiche dans le spectacle depuis la naissance de cet art.
Au théâtre, en Grèce d’abord, on sculptait des barbes sur les masques en pierre qui servaient de porte-voix aux acteurs et indiquaient déjà le caractère du personnage. En Italie, on collait des tresses sur les masques en cuir de la Commœdia dell’Arte, puis Shakespeare ayant remplacé les masques par le maquillage en poudre plus pratique et plus léger fit fabriquer des barbes et moustaches postiches par les artisans barbiers-chirurgiens-perruquiers qui fabriquaient à cette époque les perruques alors monnaie courante à la Cour. Depuis, l’usage – très affiné – s’en est rapidement généralisé dans tous les pays, et presque tous les grands théâtres du Monde ont leur atelier de perruques où l'on coiffe et parfois fabrique celle des artistes en saison. 

Méliès a bien entendu toujours utilisé des perruques et des postiches, mais il se collait des touffes de poils à partir de tresses de crêpé de laine ou de cheveux alors très en usage au théâtre pour cet usage à la fin du 19e et début 20e siècle. L’usage général de ce procédé a duré jusqu'à la fin des années 1970-1980, mais on s’en sert encore souvent pour compléter des postiches tous faits, y compris sur de grands films, car le résultat est souvent plus fin et plus naturel. 

 

Pour ne pas être cantonné à un seul rôle dans le cinéma de fiction qui prenait rapidement de l’ampleur, beaucoup d’acteurs du début du 20e s. durent rester rasés et se faire différents postiches au crêpé selon le personnage qu’on leur proposait d’interpréter. C’est en 1927 qu"est  apparu à Hollywood le premier maquilleur de studio, lui-même un ancien  acteur capable de se composer des têtes selon les demandes, Cecil Holland, le premier "homme aux  1000 visages" (Lon Chaney hérita ensuite de ce titre) et qui fut le premier chef d'un service Maquillage d'un Studion (MGM). Puis, peu après, Jack Pierce, le célèbre créateur des monstres d’Universal Pictures (Frankenstein, La Momie, Le Loup-garou, etc) films dont la plupart des postiches étaient faits chaque jour à la main, par lui-même et tous les autres maquilleurs d’alors. 



Since ancient times, facial hair has been a sign of masculinity, as very few women have such developed body hair, although it does happen occasionally. This sign of masculinity has always been represented, even by prehistoric artists.

It may seem strange today, but false facial hair has been part of theatre since the birth of the art. In Greek theatre, beards were sculpted onto stone masks that served as megaphones for actors and already indicated the character of the role. In Italy, braids were glued onto leather masks in the Commedia dell'Arte, and then Shakespeare, having replaced masks with more practical and lighter powdered makeup, had false beards and moustaches made by barber-surgeon-wigmakers who, at that time, also made wigs commonly worn at court. Since then, this refined practice quickly spread to all countries, and almost all major theatres worldwide have their own wig workshops where wigs are styled and sometimes made for the performers during the season.

Méliès always used wigs and facial hair pieces, but he applied tufts of hair from crepe hair or wool braids, a common practice in theatres at the end of the 19th and beginning of the 20th century. This general method was used until the late 1970s-1980s, but it is still often used to complement ready-made facial hair pieces, even in major films, because the result is often finer and more natural.

To avoid being restricted to a single role in the rapidly expanding fiction cinema, many actors in the early 20th century had to remain clean-shaven and make various crepe facial hair pieces depending on the character they were asked to portray. In 1927, Hollywood saw the emergence of the first studio makeup artist, Cecil Holland, himself a former actor capable of creating various looks as required. He was known as the first "man of 1000 faces" (Lon Chaney later inherited this title) and became the first head of a makeup department at a studio (MGM). Shortly after, Jack Pierce, the famous creator of Universal Pictures' monsters (Frankenstein, The Mummy, The Wolf Man, etc.), made most of the facial hair pieces by hand every day, as did all the other makeup artists of that era.



On manque de posticheurs 
suffisamment bien entrainés

There's a shortage of well-trained 
facial hair artists

Oui, mais voilà : les maquilleurs-posticheurs (ce qui était la règle jadis) sont devenus de plus en plus rares en France, appelés au combat lors des deux guerres mondiales, de la guerre d’Indochine et de la Guerre d’Algérie pour la France. Comme ailleurs, les femmes ont donc remplacé les hommes mais elles n’en avaient que peu ou pas suivi la longue formation sur le tas et n’ont donc généralement pas pu la transmettre, à de très rares exceptions près. Aujourd’hui, les jeunes maquilleurs n’apprennent plus le postiche dans les écoles parce qu’il n’y a pas assez de vrais cours ni de vrais professeurs expérimentés pour cette discipline pourtant indispensable, enseignée très sérieusement aux USA, au R.U., en Allemagne et en Italie.

Alors, une démonstration d’une journée parfois suivie d’un exercice pratique d’une demie journée suffit а trop  d’écoles, mais leurs lauréats ne savent pas faire les choses vraiment quand ils arrivent sur les plateaux, au grand désespoir de ceux qui les convoquent. Il y a une énorme marge entre voir poser un postiche fabriqué par un perruquier et être capable de faire soi-même un postiche crédible au crêpé. Et il y a beaucoup de formes différentes de postiches à fabriquer, tant au « poil à poil », collés directement sur l’artiste, qu’« implantés », c’est à dire noués, cheveu par cheveu dans les mailles d’un morceau de tulle transparent. Et il faut s'entrainer à faire beaucoup de ces formes de favoris, de barbes et de  moustaches et sourcils, pour devenir acceptable dans ce domaine.

En France, on disait autrefois « Chef Maquilleur-Posticheur », mais il n’y avait qu’en France qu’il fallait préciser la différence avec un maquilleur d’institut de beauté, les anglophones disant « Makeup artist », les germanophones « Maskenbilder » (celui qui fait le masque = maquillage, donc « maquilleur ») et ça comprenait tout ce qui se faisait à l’époque dans ce métier. 


A ce sujet, il faut signaler que les Américains et Anglais venaient souvent tourner en France jusque dans les années 80, et ils ne considéraient pas comme de vrais maquilleurs les Français qui ne savaient pas faire des postiches comme eux qui devaient systématiquement savoir les faire couramment. C’est toujours le cas aujourd’hui, mais les films à postiches sont devenus plus rares. Y-a-t’il un rapport de cause à effet ou fait-on moins de films d’époque que dans ces années-là ? Un peu des deux, sans doute, et c’est bien dommage. Les postiches alors réalisés par des gens qualifiés avaient davantage de « gueule » que ce que l’on voit le plus souvent aujourd’hui. 


Yes, but here's the issue: makeup artists able in facial hair (which was the norm in the past) have become increasingly rare in France, having been called to combat during the two World Wars, the Indochina War, and the Algerian War for France. As elsewhere, women replaced the men, but they had little or no on-the-job training and thus generally could not pass on the skills, with very few exceptions. Today, young makeup artists no longer learn about facial hair in schools because there are not enough real courses or experienced teachers for this essential discipline, which is taught very seriously in the USA, the UK, Germany, and Italy.

Thus, a one-day demonstration, sometimes followed by a half-day practical exercise, suffices for too many schools, but their graduates do not really know how to do things properly when they arrive on set, much to the dismay of those who hire them. There is a huge gap between seeing a facial hair piece applied by a wig maker and being able to create a credible crepe facial hair piece oneself. There are many different types of facial hair pieces to make, whether hand-laid, glued directly onto the artist, or "ventilated," that is, knotted, hair by hair, into the mesh of a piece of transparent net. And one must practise making many of these forms of sideburns, beards, moustaches, and eyebrows to become proficient in this field.


In France, they used to say "Chef Maquilleur-Posticheur" (Chief Makeup Artist able to do facial hair pieces), but it was only in France that they needed to specify the difference between a film makeup artist and a beauty institute one. Anglophones say "Makeup artist," while German speakers say "Maskenbildner" (literally "mask maker" = makeup artist), encompassing everything done in this profession at the time.

On this subject, it should be noted that Americans and Britons often came to shoot films in France until the 1980s, and they did not consider French makeup artists who could not create facial hair pieces like them as true professionals. Mastery of this skill was expected. This perception persists today, but films requiring facial hair pieces have become less common. Is there a cause-and-effect relationship, or are there simply fewer period films being made compared to those years? Likely, it's a bit of both, which is unfortunate. The facial hair pieces crafted by skilled artisans back then had more character than what is often seen today.


Mais, au fait, que sont les « postiches » ?

But, by the way, what means « postiches » ?

Le question est simple, mais attire deux réponses différentes selon la personne concernée, professionnel ou public.. 

  • Pour un coiffeur, ce sera tous les rajouts nécessaires à l'élaboration d'une coiffure dans une chevelure naturelle ou une perruque. 
  • Pour un maquilleur, c’est tout le poil facial de toutes les époques, toutes les formes et couleurs qu’un maquilleur peut être amené à poser sur un acteur (et parfois aussi, plus rarement, sur une actrice). 


Il lui faudra donc soit disposer de postiches achetés chez un perruquier en ville, soit savoir faire tout cela au poil à poil sur place, éventuellement à l’improviste, donc y être préparé par sa formation, et disposer du matériel adéquat dans ses bagages professionnels. 

Or, très peu de maquilleurs d’aujourd’hui ont un peu de crêpé et les fers à friser adéquats dans leur matériel sur un tournage, ou savent s’en servir correctement. 
 
Mais si la chose a été prévue avant tournage, il devra poser et éventuellement compléter correctement les postiches achetés tout implantés sur tulle par le perruquier. 
 
On voit bien que savoir faire et gérer cela est un important « plus » pour le maquilleur.
 
C’est pourquoi une formation à cette discipline est indispensable aux jeunes maquilleurs de cinéma débutants ou encore à l’école. 

The question is simple, but it elicits two different responses depending on the person involved, whether a professional or a member of the public.

  • For a hairstylist, it encompasses all additions needed to create a hairstyle using natural hair or a wig.
  • For a makeup artist, it includes all types of facial hair from every era, in all shapes and colors, that a makeup artist may need to apply to an actor (and sometimes, more rarely, to an actress). 


Therefore, the makeup artist must either have ready-made facial hair pieces purchased from a wig-maker in town or be skilled in hand-laying them on location, possibly even improvising, thus requiring preparation through their training and having the appropriate equipment in their professional kit. 

However, very few makeup artists today carry crepe hair and the appropriate curling irons in their equipment on set, or know how to use them correctly.

If the need was anticipated before filming, they will need to correctly apply and possibly touch up pre-made facial hair pieces ventilated on net (or tulle) by the wig-maker.

It's clear that being able to handle these tasks is a significant advantage for the makeup artist. 

This is why training in this discipline is essential for young beginner film makeup artists, either at the outset of their careers or during their schooling.

Quels postiches pourra et devra savoir 
faire un maquilleur ?

What types of facail-hair should 
a makeup artist be able to create and master?

Il vous faudra faire un jour ou l’autre : 

  • favoris, 
  • moustaches, 
  • boucs, 
  • barbes, 
  • sourcils, 

de toutes formes, tailles, époques, au poil à poil et/ou implantés, ou avec la technique du collé-décollé qui vous permettra de récupérer et réutiliser un postiche au poil à poil. C'est le B. A. BA du métier.

     
Vous devrez connaître pour éviter de vous tromper en utilisant un produit inadéquat :

  • les différentes colles et leurs divers usages spécifiques ; eh non, on ne colle pas un postiche implanté avec du latex, encore moins avec de la colle de bricolage !…)
  • les différents « poils », vrais ou faux : comment les préparer, les trier, les friser, les personnaliser, etc… 

 
Il faudra faire plusieurs postiches de chaque forme pour que les élèves soient à même de faire face à toute demande de ce type sur n’importe quel plateau.

L'entrainement intensif est la clé de l’acquisition d’une bonne maîtrise de cet art et de cette technique, mais cela vient vite, rassurez-vous. Voir faire et faire un postiche approximativement une seule fois dans une classe ne vous suffira pas pour savoir vraiment le faire pour qu’il paraisse crédible sur un écran ou un plateau.

 

Non seulement, vous devrez apprendre à faire ces postiches sur place au poil à poil, la manière de faire la plus courante jusqu’à la fin des années 60-70, mais également, dans un second temps, apprendre à les implanter sur tulle. 

A ce sujet, il faut bien comprendre qu’il y a une grosse différence entre faire une perruque et une moustache. 

  • Le poil facial peut s’implanter presque n’importe où, la perruque seulement dans un atelier bien équipé. 
  • En principe, le maquilleur n’aura jamais à fabriquer ses perruques pour un film, il les louera ou fera faire par un perruquier en ville, mais savoir comment implanter lui permettra au besoin une réparation urgente en cas d’accident en extérieur. 

At some point, you'll need to create:

  • Sideburns
  • Moustaches
  • Goatees
  • Beards
  • Eyebrows

of all shapes, sizes, and historical periods, using hand laying and/or hand-knotted techniques, or employing the floated off technique which allows you to retrieve and reuse a hand laid piece. It's the basics of the trade.


You'll need to know, to avoid mistakes in using the wrong product :

  • The different types of adhesives and their specific uses; no, you don't attach a hand-knotted wig with latex, let alone with DIY glue!
  • The different types of "hairs", real or synthetic: how to prepare them, sort them, curl them, customize them, etc...


You'll need to make several postiches of each type so that students are prepared to handle any such request on any set. 

Intensive training is key to mastering this art and technique, but it comes quickly, rest assured. Seeing and making a facial hair piece approximately once in a classroom won't be enough for you to truly know how to make it look believable on screen or on set.

Not only will you need to learn how to hand-lay these facial hair pieces on location, the most common method until the late 1960s-70s, but also, subsequently, learn how to ventilate them on tulle.

Regarding this, it's important to understand that there's a significant difference between making a wig and making a mustache. 

  • Facial hair can be ventilated almost anywhere, while wigs can only be made in a well-equipped workshop. 
  • In principle, the makeup artist will never have to make wigs for a film shoot; they will rent them or have them made by a wig-maker in town. However, knowing how to ventilate hair will allow them to make urgent repairs if there's an accident outdoors.

Que doit comprendre une formation minimum au postiche ? 

What should a minimum training 
in facial hair include ?  

Pour être de vrais bons maquilleurs admis comme tels parmi leurs collègues de niveau standard international, les élèves devront apprendre et pouvoir pratiquer correctement : 


  • L'élaboration des postiches au poil à poil sur l’artiste,
  • La fabrication des postiches implantés sur tulle, (facultatif mais très utile)
  • La pose, les raccords nécessaires, l’entretien des postiches implantés,
  • Les différentes façons de simuler du « mal-rasé » ou une barbe très courte inculte,
  • se servir de tout cela pour certains personnages.


En outre, ils devront apprendre à connaitre les différentes qualités de poils (naturels ou synthétiques), les différentes colles, le maniement délicat des fers à friser « Marcel ». 

Ils devront aussi apprendre, pour compléter la théorie, les différents styles de barbes dans l’Histoire du Monde et les différents pays pour pouvoir coiffer les postiches qu’ils feront en conséquence, car tout le monde n’a pas le même style unique de postiche. Voyez la différence entre les barbes modernes quasiment rases ou tondues et les grosses barbes du passé, peintes ou sculptées, voire photographiées.

 

Tout cela est indispensable et prend du temps. Il ne suffit pas de comprendre avec les yeux et le cerveau, il faut aussi que cela passe dans les mains. Une seule journée ne suffira pas, loin de là, alors voyons ce qu’il faudrait y consacrer au minimum pour être sérieux et sortir avec un niveau professionnel minimum au standard international, comme nos collègues étrangers évoqués précédemment. 


To be recognized as competent makeup artists by their peers at an international standard level, students should learn and proficiently practice:

  • Hand laying facial hair pieces directly on the performer,
  • Ventilating hairs for facial hair pieces on lace, (Optional but very useful),
  • Applying, overlaying, and maintaining on-lace pieces, 
  • Various techniques to simulate stubble or an unkempt short beard,
  • Applying these skills to portray specific characters effectively.


Furthermore, they will need to learn about the different qualities of hair (natural or synthetic), various types of adhesives, and the delicate handling of "Marcel" curling tongs. 

They will also need to study, to complement the theory, the different styles of beards throughout world history and across different countries. This knowledge will enable them to style the facial hair pieces accordingly, as not everyone has the same unique style of facial hair. Consider the difference between modern almost-shaved or trimmed beards and the large, painted, sculpted, or even photographed beards of the past. 

All of this is essential and time-consuming. It's not enough to understand with the eyes and the brain; it must also translate into practical skills. A single day will not suffice by any means. Let's consider what minimum time would be required to be thorough and achieve a minimum professional standard internationally, as our foreign colleagues mentioned earlier.

A. Idéalement : dans une formation initiale,
donc longue 

Pour ne pas perdre un temps précieux à travailler en alternance (il faudrait alors multiplier la durée de la formation par 2 à 3 fois pour permettre à tous de travailler à son tour), les élèves devront travailler la plupart du temps matin et après-midi sur des modèles ou sur des blocs à barbes. 

A. Ideally : in an initial training,
therefore long

 In order not to waste valuable time working alternately (the duration of the training would then have to be multiplied by 2 to 3 times to allow everyone to work in turn), students will have to work most of the time morning and afternoon on models or on beard blocks..

Crêpés. Site Alain Folgoas. Le métier… Chap. 15…

Crêpé – Crepe

Le crêpé (de laine ou de cheveu) tel qu'il se présente et ce qu'on en fait pour s'en servir. Le peigne en métal est un petit outil indispensable et peu onéreux.

Crepe

Crepe (wool or hair) as it is presented and what is done with it to use it. The metal comb is an essential and inexpensive small tool. 

Barbe collée-décollée. Site Alain Folgoas. Le métier… Chap. 15…

Barbe collée-décollée

La barbe faite sur un bloc a été décollée. Notez la propreté des bords et la transparence naturelle d'un tel postiche. Notez aussi les différentes couleurs.

Floated off beard

The beard made on a block was floated off. Note the cleanliness of the edges and the natural transparency of such a piece. Also note the different colours.

Bouc + moustache sur tulle

Coiffés, les postiches ont l'air naturels et propres. Sur l'acteur, les poils donneront l'illusion de sortir de la peau. Restera à ajuster la moustache.

Chin piece + Moustache on net

Styled, the hairpieces look natural and clean. On the actor, the hair will give the illusion of coming out of the skin. It will remain to adjust the moustache.

Une formation au postiche suffisante pour bien seconder un chef en entrant dans le métier comprendrait :

1. Initiation au poil à poil au crêpé de laine 

  • Les bases théoriques et pratiques du travail avec un matériau peu onéreux, le crêpé de laine.
  • On y apprend économiquement les gestes précis du métier.

Voyez ici quelques exemples faits par mes élèves.

 2. Perfectionnement au cheveu naturel 

La réalisation avec du vrai cheveu (10 à 15 fois plus cher) des techniques apprises ci-dessus telles qu'elles se pratiquent sur les bons films à budget normaux et la coiffure des postiches au fer à friser chaud "Marcel". 

 3. Les différentes techniques de « mal-rasé » 

  • De l’ombre de la barbe qui se révèle en fin d’après midi (le fameux « 5 o’clock shadow » de nos amis anglophones) à la barbe courte d’un centimètre, en passant par la barbe à la « Gainsbarre ». 
  • Les différentes techniques et les différents matériels. 

Voyez ici quelques exemples réalisés par mes élèves .

4. La technique du "collé-décollé

  • Permet de préparer à l’avance des postiches poil à poil sans tulle, réutilisables plusieurs fois. 
  • Très pratique et économique pour la figuration et les seconds rôles, le théâtre amateur et l’événementiel.


Si tous les élèves d’une classe font déjà de tels postiches, cela constituera rapidement un important stock de postiches disponibles où l'on pourra venir sans gros frais trouver des postiches de toutes sortes (ou en faire faire) pour des tournages de toute époque pour leur film de fin d'année.
Voyez ici quelques exemples.  

5. La pose sur l'acteur, puis la récupération et l'entretien des postiches implantés

C'est souvent là que les difficultés sérieuses commencent sur le plateau, quand on voit des postiches mal collés (de travers), mal raccordés (on voit les tulles ou les nœuds des poils) en ce qui concerne la pose, ou des traces de colles sur des postiches pas ou mal nettoyés ni recoiffés par de jeunes maquilleurs qui n'ont pas appris en classe ces taches élémentaires que sont le nettoyage et l'entretien, la recoiffure, des postiches… parce que ça vous ennuie ou que ça prend trop de temps. Oui, ça prend du temps, mais un temps indispensable, comme beaucoup de choses dans ce métier qui est un vrai travail.

Pour ne pas voir sur l’écran simplement un postiche collé sur un visage, comme on voit trop souvent et qui fait invariablement faux, mais une « vraie » barbe (ou tout autre postiche) crédible, les jeunes doivent apprendre à poser chaque type de postiche séparément, à le recouvrir pour éventuellement cacher un tulle trop visible et donner l’allure du réaliste, du vivant. C’est ce qui fera la différence avec d’autres maquilleurs. 
 
Puis ils apprendront à récupérer ces postiches, à les nettoyer et recoiffer pour la fois suivante et finalement à les ranger et abriter convenablement pour les retrouver en bon état prêts à servir. 
 
De plus, ils doivent aussi apprendre à parfois colorer convenablement quelques mèches pour raccorder avec la chevelure ou donner du caractère à leur personnage tout en personnalisant leur postiche. Parfois, il suffit de pas grand chose pour transformer une barbe banale en une "vraie" barbe de caractère que le spectateur ne verra plus comme un postiche mais n'oubliera plus. 

Notons que s'il est toujours possible de faire une moustache spécifique au collé-décollé pour compléter une tête de composition,  pour des raisons de pratique et de rapidité, on préfèrera souvent coller une moustache implantée avec une barbe collée-décollé, ne serait-ce que pour permettre de l'enlever pour déjeuner.

6. L’implantation du poil facial

Les élèves apprendront d’abord à implanter les postiches plats (favoris, moustaches et sourcils), puis les postiches pincés (boucs et barbes complètes). 

Ils étudieront les différents patrons, les différents tulles, comment préparer les différents cheveux, les différentes façons de faire les nœuds… 

Puis, ils apprendront à tailler puis coiffer un postiche brut pour le préparer au premier usage. Il faudra aussi, naturellement, préparer ces postiches selon divers styles d’époques différentes pour être prêt sinon à tout du moins à un maximum de choses qui peuvent être demandées. 

Un tel module devrait permettre à chaque élève de fabriquer au moins un modèle de chaque type de postiche. Cependant, chacun allant à son rythme, cela pourra être plus lent pour certains que pour d’autres. Le travail pourra alors ne pas être terminé par tous dans le même strict nombre d’heures d’une semaine de 35h, et dans ce cas, il devra être poursuivi au delà à domicile pour être contrôlé par l’instructeur une fois terminé. C’est pourquoi il est impossible de donner une durée précise pour la durée de ce module, pourtant très utile. Sa place est donc naturellement dans une formation longue pour un module complet. 


Mais un module raccourci peut tenir en 5 jours pleins : fabriquant une barbe complète, la moustache et des sourcils, on apprendra à faire des favoris et pincer les tulles, mais on n'aura pas le droit à l'erreur : si on déchire une maille de tulle, il faudra tout recommencer. C'est ce qu'un programme calme et un peu plus long permet d'éviter. 

7. Les calottes pour crânes chauves

Tout élève maquilleur doit apprendre à simuler une calvitie car c’est souvent utile en fiction, du moins quand on sait le faire. 


Il est donc souhaitable d’ajouter un module de fabrication et pose de calottes standard en latex et en plastique (selon qu’on sera au cinéma à budget normal ou sans budget ou au théâtre). Heureusement, cela fait déjà désormais souvent partie des programmes actuels. 


Naturellement, une fausse calvitie est rarement posée sur une tête jeune (comme sur la photo ci-dessous ; Maquillage par May-Ya lors d'une miniformation), mais est souvent complémentaire d’un maquillage de vieillissement : il est donc souhaitable de faire en plus un cours comprenant une fabrication – éventuellement sur mesure – de calotte et de postiches au poil à poil avec une perruque clairsemée ou une couronne afin d’habituer les élèves à ce genre de travail délicat et pour qu’ils ne paniquent pas en arrivant sur le terrain ce qui ferait perdre un temps précieux à tout le monde sans compter le stress du à l'inconnu et le risque d’erreurs. 

On notera qu’un maquilleur entraîné au poil-à-poil pourra sans trop de difficultés faire une chevelure sur un faux crâne chauve, couronne, clairsemée ou autre. 


De plus, les calottes serviront aussi pour le moulage des empreintes pour faire les prothèses. Pour cet usage, il sera plus économique, et souvent plus rapide, de les fabriquer que les acheter toutes faites. 


Heureusement, depuis quelques années, la fabrication des calottes fait partie du programme de beaucoup d'écoles, même s'il n'est pas toujours suffisamment poussé pour être assez efficace. Mais, évidemment,… "Les élèves peuvent continuer à s'entrainer chez eux"… Et, il est vrai qu'il faut le faire encore et encore pour arriver à bien maitriser la technique et pouvoir faire une calotte sans trop de souci. Après, ça devient de la routine.

En résumé 

Avec un tel programme, les élèves lauréats  seront à l’aise sur n’importe quel tournage d’époque ou moderne. 

De plus, capables de faire n'importe quel postiche moderne ou d'époque, ils seront vite appréciés pour leur débrouillardise sans vain snobisme et leur réputation grandira rapidement. 



A sufficient training in facial hair pieces to effectively support a lead makeup artist in the industry should include:

1. Introduction to hand-laying with wool crepe 

Theoretical and practical basics, working with an inexpensive material, the "wool crepe".
Learning the precise movements of the trade economically.
See here some examples made by my students.


2. Advanced Techniques with Natural Hair

Realisation with Real Hair (10 to 15 times more expensive) of the techniques learned above as practised in well-budgeted films and styling facial hair pieces with hot "Marcel" curling tongs.

3. Various "stubble" techniques

From the shadow of a beard that appears in the late afternoon (the famous "5 o'clock shadow" of our anglophone friends) to a short beard of one centimetre, including the "Gainsbarre" style beard.
Different Ttechniques and equipment.

See here some examples made by my students.

4. The "Floated Off" technique

Allows for the advance preparation of reusable, tulle-free, hand-laid facial hair pieces.
Practical and Economical : Especially for extras, supporting roles, amateur theatre, and events.

If all students in a class create such facial hair pieces, it will quickly constitute a substantial stock of available facial hair pieces. This will be a resource for finding or creating facial hair pieces for any period for their final year film without significant costs.
See here some examples.

5. Application on the actor, retrieval, and maintenance of on-net facial hair pieces

This is often where serious difficulties begin on set: poorly glued facial hair pieces (crookedly applied), poorly blended (visible netting or knots in the hair), regarding application, or traces of glue on facial hair pieces that haven't been cleaned or styled properly by young makeup artists who haven't learned these basic tasks in class. Yes, it takes time, but it's essential time, like many things in this profession, which is real work. 

To avoid seeing simply a glued-on facial hair piece on screen, as is too often the case and invariably looks fake, but instead a credible "real" beard (or any other facial hair piece), young artists must learn to apply each type of facial hair piece separately. They must learn to overlay it to potentially hide any visible netting and give it a realistic, lifelike appearance. This is what will set them apart from other makeup artists. 

Next, they will learn how to remove these facial hair pieces, clean and restyle them for future use, and finally, properly store and protect them to keep them in good condition and ready for use. 

Additionally, they must learn how to sometimes appropriately dye a few strands to match the natural hair or give character to their character while personalizing their facial hair piece. Sometimes, it takes just a small adjustment to transform an ordinary beard into a character-defining "real" beard that the audience no longer sees as a facial hair piece but remembers vividly. 

It's worth noting that while it's always possible to create a specific moustache for a character by adhering and removing it as needed, for practical reasons and speed, it's often preferred to use a ventilated moustache with a floated of beard. This allows for easier removal, especially during breaks.

6. Ventilating Facial Hairpieces

Students will first learn to ventilate flat hairpieces (sideburns, moustaches, and eyebrows), then pinched hairpieces (goatees and full beards).

They will study the various patterns, different types of tulle, how to prepare different hairs, and the different ways of tying knots.

Then, they will learn to trim and style a raw facial hair piece to prepare it for its initial use. Naturally, they will also need to prepare these pieces in various historical styles to be ready for as many requests as possible, if not all.

Such a module should allow each student to produce at least one model of each type of hairpiece. However, since everyone works at their own pace, some may progress more slowly than others. In that case, the work might not be completed by everyone within the strict hours of a 35-hour week, and it may need to be continued at home and reviewed by the instructor once finished. Therefore, it is impossible to give a precise duration for this very useful module. Its place is naturally within a long-term training programme for a complete module.

However, a condensed module can be completed in just five full days: creating a complete beard, moustache, and eyebrows, learning to craft sideburns and handle the nets, but there's no room for error—if a tulle mesh tears, everything must start afresh. This is where a calm and slightly longer programme proves invaluable.

7. Bald Caps

Every makeup artist student must learn to simulate baldness, as it is often useful in fiction, at least when one knows how to do it.

Therefore, it is desirable to add a module on making and applying standard latex and plastic bald caps (depending on whether it's for regular budget cinema, low-budget cinema, or theatre). Fortunately, this is already often included in current programmes.

Naturally, a bald cap is rarely applied to a young head (as seen in the photo below; Makeup by May-Ya during a mini-training session), but it often complements aging makeup. Therefore, it is desirable to additionally offer a course that includes the creation—potentially bespoke—of bald caps and hairpieces, hand-laid, along with a sparse wig or crown. This familiarises students with such delicate work, ensuring they do not panic upon encountering it on set, which could otherwise waste valuable time for everyone involved, not to mention the stress from the unknown and the risk of errors.

It should be noted that a makeup artist trained in hand-laying hair can, without too much difficulty, create a hairpiece on a false bald head, whether it’s a crown, sparse hair, or otherwise.

Additionally, bald caps are also used for moulding impressions for prosthetics. For this purpose, it is more economical, and often quicker, to make them rather than buy them pre-made.

Fortunately, in recent years, the fabrication of bald caps has been part of the curriculum in many schools, although it is not always sufficiently thorough to be truly effective. But, of course, ... "Students can continue practising at home"... And it is true that one must practise repeatedly to master the technique and be able to create a bald cap without too much trouble. After that, it becomes routine.

Summary

With such a programme, the graduating students will feel comfortable on any period or modern set. 

Additionally, being able to create any modern or period hairpiece, they will quickly be appreciated for their resourcefulness without unnecessary snobbery, and their reputation will rapidly grow.


Calotte sur moule. Site Alain Folgoas. Le Métier… Chap. 15.

Calotte en plastique sur son moule

Faire soi-même ses calottes, c'est pouvoir faire les épaisseurs qu'on veut, où on veut et la coloration qu'on veut. Ici, sans coloration. 

Plastic cap on its mould

Making your own caps means being able to make the thicknesses you want, where you want and the colouring you want. Here, without colouring.

Calotte maquillée. Site Alain Folgoas. Le Métier… Chap. 15.

Calotte posée et maquillée

Travail très encourageant d'une élève en formation. Peut être utilisé en l'état, crâne nu, ou sous une perruque clairsemée, un front dégarni ou une couronne de cheveux.

Cap applied and made up

Very encouraging work of a student during a training. Can be used as it is, bare skull, or under a sparse wig, a balding forehead or a crown of hair.

B. Pratiquement : dans une formation continue, 
donc courte mais intensive

B. Practically : in continuous training,
therefore short but intensive

Le temps disponible étant plus court, il faudrait envisager de travailler sur une tête spéciale, en plastique souple, pour fabriquer les postiches au poil à poil avec de la colle et de l’alcool (ou de l’acétone) pour les nettoyer. Cela entraine un gain de temps considérable en supprimant la gestion des modèles. Il faudrait naturellement une tête par élève, mais cette tête lui durera toute sa carrière pour un investissement somme toute modeste. 


De telles têtes sont disponibles sur commande spéciale pour environ 80 à 90€ pièce mais on doit pouvoir obtenir un prix pour une commande groupée. Le délai d'attente est variable, aussi prenez-vous y le plus tôt possible. 


Un tel programme accéléré, pour débutants et maquilleurs désireux de se perfectionner, forcément moins complet que le programme précédent, comprendrait les bases indispensables en 4 semaines : 

1er module (70h = 2s)

  • L’initiation au crêpé de laine pour tous les modèles de postiches sur le bloc à barbes ; 
  • Un peu de perfectionnement au cheveu et de coiffure au fer à friser toujours sur le bloc ;
  • Le « collé-décollé » qui serait alors intégré aux deux modules précédents ;

Voyez un exemple de ce qu'on peut apprendre lors d'une telle classe ici

Ces premiers sujets pourraient se voir de façon très intensive en 2 semaines solidaires, mais un peu d’air ne serait pas superflu, car il faut prévoir au moins une journée avec modèle pour la pose, les raccords, et la récupération des postiches fabriqués au collé-décollé, journée difficile à caser dans un horaire aussi court avec un programme aussi dense. 

2nd module (70h = 2s)

  • Pose de postiches sur modèles vivants, raccords au poil à poil ;
  • Colorations temporaires des cheveux et des postiches implantés.
  • Récupération, nettoyage et re-coiffure des postiches.
  • Les différents « mal-rasés ».
  • La pose et l’entretien des postiches implantés. 

    
Pour la partie "pose des postiches", il faudra évidemment disposer de quelques postiches implantés (et pourquoi pas de collés-décollés ?…) ou acheter à petit prix quelques modèles standard. Ce module intensif comprendrait naturellement, le travail de personnalisation de ces postiches. 

La partie sur les « mal-rasés » complètera la pose des postiches implantés, notamment pour créer des vilains personnages. Précisons qu’il faudra obligatoirement savoir tirer du crêpé pour participer à ce module : tirer du crêpé est la base des modules d’initiation et de perfectionnement. 



Given the shorter available time, it would be advisable to consider working on a special soft plastic head blocks to hand-lay hairpieces using glue and alcohol (or acetone) for cleaning. This approach significantly saves time by eliminating the need to manage models. Naturally, each student would require their own head, but this investment would last throughout their career for a relatively modest initial cost.


Such heads are available on special order for approximately 80 à 90 € each, but a group order may secure a better price. The delivery time varies, so it's advisable to place your order as early as possible.


Such an accelerated program, for beginners and make-up artists wishing to improve, necessarily less complete than the previous program, would include the essential basics in 4 weeks:

1st Module (70 hours = 2 weeks)

  • Starting with wool crepe for all models of hairpieces on the beard block ;
  • Some refinement with natural hair and styling with hot curling tongs, still on the block ;
  • The "floated-off" technique, which would then be integrated into the two preceding modules.

See an example of what one can learn in such a class here.

These initial topics could be covered very intensively in 2 solid weeks, but a bit of breathing space wouldn't be superfluous, as at least one day with a model is needed for applying, blending, and recovering hairpieces made with the floated-off technique, a day difficult to fit into such a short schedule with such a dense programme.

2nd Module (70 hours = 2 weeks)

  • Application of hairpieces on live models, overlaying  with hand-laid hair;
  • Temporary colouring of hair and ventilated hairpieces;
  • Recovery, cleaning, and restyling of hairpieces;
  • Various stubble techniques;
  • Application and maintenance of ventilated hairpieces.


For the "application of hairpieces" part, it would be necessary to have a few ventilated hairpieces (and why not some floated-off ones?...) or to buy some standard models at a low price. This intensive module would naturally include the personalisation of these hairpieces.

The section on "various stubble" would complement the application of ventilated hairpieces, especially for creating villainous characters. Note that it will be mandatory to know how to "pull" (straighten) crepe hair to participate in this module: pulling crepe hair is the foundation of the introductory and refinement modules.

Implantation et faux crânes               –                    Ventilating and bald caps

Les autres modules, "Implantation" et "Faux crânes", seraient inchangés mais vus séparément. 

Le module "Implantation" permettra de voir la fabrication de tout le postiche facial : favoris, moustaches, sourcils, boucs et barbes. 

Le module spécifique "faux-crâne" comprendra les fabrications standard et sur mesures de calottes en latex et en plastique, ainsi que leur pose et maquillage. 
Il n'y aura pas de récupération possible dans la plupart des cas de ces faux crânes. 

Comme vous le voyez, ces modules sont très remplis et seront très intensifs.

The other modules, "Ventilationg" and "Bald caps", will remain unchanged but will be viewed separately.

The "Ventilating" module will showcase the creation of all facial hairpieces: sideburns, moustaches, eyebrows, goatees, and beards.

The specific "Bald caps" module will include both standard and custom-made caps in latex and plastic, as well as their application and makeup. 
In most cases, these caps will not be reusable.

As you can see, these modules are very complete and will be very intensive.

      Ranger les postiches                 –                        Storing Facial hair pieces

Un maquilleur devra immanquablement penser à la question du rangement et du transport de ses postiches afin de leur éviter toute déformation.

   

Outre la classique boite à chaussures pour une seule barbe coiffée, il existe dans le commerce des mallettes du  genre de celle ci-dessus à gauche, de différentes tailles, prévues à cet effet à partir d’environ 150 € pièce. Comme pour les blocs à barbes, une école pourrait en commander quelques-unes (des petites et des moyennes) pour les tournages de fin d'année, tandis qu'une production devra aussi en commander de plus grande taille pour les figurations importantes. Ou demander à son équipe machiniste de lui en faire.

 
Ces valises-malettes sont très pratiques tant pour le cinéma que pour le théâtre si on en a de la taille appropriée au besoin d'une pièce ou d'un grand film.

    
Comme celle ci-dessus à droite que j’utilise depuis longtemps, simple valise à peinture garnie de liège ou de polystyrène, très pratique pour les tournages,  elles permettraient aux différents maquilleurs d’emporter séparément plusieurs postiches pour les acteurs principaux et pour la figuration quand les acteurs sont d’un côté, la figuration à un autre endroit, comme c'est fréquemment le cas. Il faut dans ce cas une valise pour les acteurs et une plus grande pour la figuration. 


C'est plus pratique que de transporter les postiches simplement épinglés sur une plaque : les pièces sont à l'abri du vent et de la pluie, et il suffit d'ouvrir la valise pour voir tout son contenu d'un seul coup d'œil pour choisir rapidement le postiche dont on a besoin. 

A makeup artist will inevitably need to consider the storage and transport of their facial hairpieces to avoid any deformation.

In addition to the classic shoebox for a single styled beard, there are commercial cases like the one pictured above left, available in different sizes, designed specifically for this purpose, starting at around 150 €. Similarly to beard blocks, a school could order a few (small and medium sizes) for end-of-year shoots, while a production company would also need to order larger ones for big crowd scenes. Or ask the grip team to make one.


These suitcase-style cases are very practical for both cinema and theatre if they are of the appropriate size for the needs of a play or a large film.

Like the one pictured above right, which I have been using for a long time, a simple painting case lined with cork or polystyrene, very practical for shoots, they would allow different makeup artists to separately carry multiple hairpieces for the main actors and extras when the actors are in one location and the extras in another, as is often the case. In this scenario, one case is needed for the actors and a larger one for the extras.

It is more practical than transporting the hairpieces simply pinned to a board: the pieces are protected from wind and rain, and you only need to open the case to see all its contents at a glance to quickly choose the hairpiece you need.

Que faut-il  investir pour bien apprendre le postiche ?

How much to invest to learn facial hair properly ?

Les frais sont modestes mais indispensables et les outils les plus chers sont réutilisables. Le crêpé de laine est bon marché et parfaitement adapté à l’apprentissage économique de base et a d’ailleurs été utilisé pendant très longtemps même en télévision. Le crêpé de laine est à usage unique, sauf au collé-décollé, mais cette façon de faire des postiches économisera l’achat ou la location des mêmes postiches chez un perruquier. Les postiches collés-décollés seront réutilisables et resteront disponibles pour toute occasion. 

 

Le crêpé de cheveu, vu son prix beaucoup plus élevé (10 à 15 fois plus cher), sera réservé aux gens plus expérimentés. 


Pour commencer

  • Du crêpé de laine dans toutes les couleurs naturelles utiles, une douzaine, voire un quinzaine ; 70 cm de chaque suffiront pour débuter, mais si possible 1 m. pour avoir de la réserve (au moins dans les teintes les plus courantes). 
  • Du crêpé de cheveu dans les 6 à 8 teintes les plus courantes (au moins au début, pour minimiser les frais). Là aussi, 70 cm suffiront pour débuter. Il vous en faudra beaucoup  plus pour faire un grand film plus tard, mais ça devra être payé par la production.
  • Des fers à friser petits, moyens et gros (± 55 € pièce) (2 de chaque si possible pour pouvoir en faire chauffer un pendant que vous travaillez avec l'autre, mais ils vous dureront toute votre carrière ; c’est un investissement indispensable)
  • 1 chauffe-fers avec thermostat  (investissement indispensable mais durable) 
  • Du vernis à postiches, genre Mastix ou Spirit Gum, en petit flacon de 2 oz (± 60 ml), et en litre pour vous ravitailler économiquement 
  • Des colles complémentaires types Pros Aide, colle silicone, (Telesis ou Medical Adhesive), pour les experts que vous deviendrez bientôt… 
  • Des démaquillants à colles spécifiques aux qualités utilisées, ou équivalents
  • Diverses laques en quantité suffisante, des précisions seront données selon les types de postiches 
  • Alcool à 90°, Acétone, Alcool Isopropylique à 99% (Il est hautement souhaitable d'en avoir une bonne réserve  de chaque.)
  • Matériel de maquillage et de coiffure, dont peignes en métal, Palettes RMGP, AAPalettes, etc… 
  • Panneaux de polystyrène (ou de liège) seront utiles pour y épingler les postiches prêts à l’emploi. Prévoir des épingles de couturière de 48 mm (à commander en mercerie)
  • Eventuellement, une mallette pour ranger et transporter les postiches, petite ou moyenne selon l’usage qu’on prévoit d’en faire


Par la suite

     Suivant les modules abordés : 

  • 1 bloc à barbes, pour le collé décollé.
  • 1 mentonnière en tissu pour implanter et recoiffer les postiches (± 60 € pièce) (peuvent être achetées par les élèves, ça leur sera longtemps utile de toute façon)
  • Des têtes-moules pour la fabrication des calottes pour crânes chauves, en porcelaine et en plastique (environ 110 € et 30 € pièce) (au moins la tête rouge, mais la tête noire en porcelaine sera un investissement à envisager par la suite.)
  • Du latex en bidon de 1 l. (C’est plus économique)
  • Des plastiques liquides à faux crânes, à l’alcool et à l’acétone, en bidon de 1 l. 
  • Quelques calottes toutes faites en vinyle en réserve pour les urgences. 



The costs are modest but essential, and the more expensive tools are reusable. Crepe wool is inexpensive and perfectly suited for basic economical learning, and has been used in television for a very long time. Crepe wool is for single use, except for floated off pieces, but these hairpieces will save the cost of purchasing or renting the same pieces from a wigmaker. Floated-off pieces will remain available for any occasion.

Crepe hair, given its much higher price (10 to 15 times more expensive), will be reserved for more experienced individuals. 

To start:

  • Crepe wool in all useful natural colours, around a dozen or fifteen; 70 cm of each will be enough to start, but if possible, 1 m to have some in reserve (at least in the most common shades).
  • Crepe hair in the 6 to 8 most common shades (at least at the beginning, to minimise costs). Here too, 70 cm will be enough to start. You will need much more for a major film later on, but it will have to be paid for by production.
  • Small, medium, and large curling tongs (± 55 €     each) (preferably 2 of each so you can heat one while working with the other, but they will last your entire career; it’s an essential investment).
  • A curling iron heater with a thermostat (an essential but durable investment).
  • Hairpiece adhesive, like Mastix or Spirit Gum, in a small 2 oz (± 60 ml) bottle, and in a litre for economical refills.
  • Additional adhesives such as Pros-Aide, silicone adhesive (Telesis or Medical Adhesive), for the experts you will soon become…
  • Makeup removers specific to the adhesives used, or equivalents. 
  • Various hairsprys in sufficient quantities, details will be given according to the types of hairpieces.
  • 90° alcohol, acetone, 99% isopropyl alcohol (it is highly advisable to have a good reserve of each).
  • Makeup and hairdressing equipment, including metal combs, RMGP Palettes, AA Palettes, etc.
  • Polystyrene (or cork) panels will be useful for pinning ready-to-use hairpieces. Plan for 48 mm dressmaker pins (to be ordered from a haberdashery).
  • Optionally, a case for storing and transporting the hairpieces, small or medium depending on the intended use.


Later :

Depending on the modules covered:

  • 1 beard block, for floated off pieces.
  • 1 fabric chin block for ventilating and restyling hairpieces (± 60 € each) (these can be purchased by students, as they will long be useful in any case).
  • Head Moulds for the production of bald caps, in porcelain and plastic (about 120 € and 35 € each) (at least the red head, but the black porcelain head is an investment to consider later on).
  • Latex in a 1-litre can (more economical).
  • Liquid plastics for bld caps, alcohol and acetone based, in a 1-litre can.
  • Some ready-made vinyl caps in reserve for emergencies.


En conclusion

On comprend bien que le postiche est un vaste domaine, riche et intéressant, un complément indispensable et intrinsèque à l’apprentissage du maquillage de cinéma. 


Toute école aura intérêt à développer l'apprentissage du postiche pour le plus grand bien de ses élèves et le développement de son renom. De même, toute personne désireuse de devenir maquilleur de cinéma-spectacle-fiction aura le plus grand intérêt à s'instruire au maximum dans cette discipline, pas si compliquée que ça en a l'air. Il suffit de s'y mettre et ça devient vite agréable, sans compter le plaisir qu'on a à faire de jolies choses parfois sérieuses, parfois drôles. 


Sans le postiche vous ne verriez aucun de ces monstres qui vous font si délicieusement frissonner,  Le Loup Garou (créé entièrement à la main en 1940 par Jack Pierce), pas de Trois Mousquetaires, de Sissi, de Star Treck ou de Hobbit. Les jeunes maquilleurs privés de cet enseignement seraient empêchés de faire de tels films puisqu’ils ne sauraient pas répondre à cette demande indispensable. Ce ne serait pas une bonne publicité pour eux ni pour leur école. 


A contrario, s’ils peuvent bien se former et acquérir ainsi un bon niveau standard en postiche, quitte à s'améliorer dans l’équipe du tournage, alors, leur réputation grandira vite ; on les appellera souvent car ils seront d'autant plus recherchés que rares. 


Et si votre école ne vous a pas proposé un enseignement aussi riche, je serais heureux de vous accueillir dans les miniformations que je propose sur ces thèmes, même en privé. Vous verrez sur la page Postiches de ce site quelques travaux de mes précédents élèves. N'hésitez pas à demander des renseignements ou votre inscription avec le formulaire ci-dessous.

A bientôt, j'espère

(Photo Internet Universal)

In conclusion


We can see that facialhair is a vast, rich, and interesting field, an essential and intrinsic complement to learning cinema makeup.

Every school would benefit from developing facial hair  training for the greater good of its students and the enhancement of its reputation. Likewise, anyone aspiring to become a cinema-theatre-fiction makeup artist would greatly benefit from learning as much as possible in this discipline, which is not as complicated as it seems. Once you start, it quickly becomes enjoyable, and there's the added pleasure of creating beautiful things that can be either serious or humorous.

Without wigs and facial hairpieces, you wouldn't see any of those monsters that give you delightful chills—The Wolfman (entirely handmade in 1940 by Jack Pierce), The Three Musketeers, Sissi, Star Trek, or The Hobbit. Young makeup artists deprived of this training would be unable to work on such films since they wouldn’t be able to meet this essential demand. This wouldn’t reflect well on them or their school.

Conversely, if they can train well and achieve a good standard in facial hair, even improving further within the team on set, their reputation will quickly grow; they will be in high demand because of their rarity.

And if your school hasn’t offered you such comprehensive training, I would be happy to welcome you to the mini-courses I offer on these topics, even privately. On the Facial Hair page of this site, you will see some work from my previous students.
Please feel free to request information or register using the form below.

Hope to see you soon,

(Internet Photo Universal



Pour apprendre ou se perfectionner                                                                                         To learn or to improve

Renseignements / Inscriptions                                                                                               Enquiries / Registrations

Alain Folgoas

* Je souhaite recevoir régulièrement la newsletter par e-mail avec des mises à jour sur les nouveaux produits, services, événements, promotions, enquêtes et nouveautés pertinentes de votre part. Les chiffres d'ouverture et de clics sont collectés à des fins d'optimisation. Je peux me désinscrire à tout moment, par exemple à la fin de chaque e-mail en cliquant sur « Se désinscrire ».